Rising Talent Awards / France — Paris | 17-21 janvier 2020
Après l’Italie, le Liban, la Chine et les Etats Unis, les Rising Talent Awards distinguent 5 designers et un duo français, nommés par un Jury prestigieux, avec le parrainage du ministère de la Culture français.
Wendy AndreuDesigner
Designer
Wendy Andreu est née en 1990 à Oloron-Sainte-Marie, France. Diplômée avec les honneurs de la Design Academy d’Eindhoven, Wendy Andreu est une designer qui est fascinée par les matériaux et leurs techniques de mise en oeuvre. En expérimentant avec ces matériaux, quels qu’ils soient, elle fait des découvertes inattendues qui se traduisent par des propositions de design rationnelles et pertinentes. Grâce à son expérience des savoirs faire artisanaux, elle peut exécuter ou faire exécuter n’importe quelle idée qu’elle imagine pour tester son potentiel. Elle considère particulièrement la relation entre la matière, les hommes et l’espace. Dans ses recherches, le contexte a autant d’importance que le concept, sans oublier la qualité de la fabrication et l’esthétiques des pièces.
Wendy Andreu
Nommée par le président de Lafayette Anticipations – Fondation d’entreprise Galeries Lafayette Guillaume Houzé.
Diplômée de l’école Boulle et de la Design Academy d’Eindhoven aux Pays-Bas, Wendy Andreu accorde une importance particulière aux matériaux. En 2017, elle remporte le Dorothy Wasman Textile Design Award lors du Textile Month de New York pour son tissu innovant Regen. Le créateur de mode Rick Owens et le studio londonien de design Toogood font partie de ses clients. Elle est également représentée par la prestigieuse galerie de design milanaise Nilufar.
J’ai étudié l’artisanat à l’école Boulle où j’ai choisi l’option métal, et ensuite je suis allée à la Design Academy à Eindhoven. Effectivement, j’ai une approche très physique de mes projets. J’aime bien tester les choses, j’aime bien voir comment les matériaux réagissent entre eux. Ce n’est pas particulièrement à la mode en ce moment. Tout le monde veut être dans les technologies, dans une sorte d’abstraction du monde, où tout est digitalisé, tout est fait à travers les applications, les choses très intangibles. Mais au final, ce que je fais, je le fais pour des êtres humains avec des sens et des récepteurs corporels, qui ont envie de voir quelque chose, de sentir quelque chose, de toucher quelque chose… Pour moi, le processus est presque plus important que le résultat.
C’était mon projet de diplôme quand j’étais à la Design Academy à Eindhoven. Je l’ai commencé en 2014 et je continue de le développer depuis. On avait un sujet sur les matériaux et j’ai choisi de travailler avec du textile. Les machines à coudre et à tricoter ne me plaisaient pas du tout. Donc, j’ai voulu inventer ma propre technique pour assembler, pour faire des objets en tissu. J’ai utilisé mon savoir-faire du métal pour créer des outils pour mettre en forme cette matière. Je fais des formes que je dessine sur l’ordinateur. Je les fais découper au laser et ensuite ça crée des structures métalliques autour desquelles est enroulée la corde et ensuite le silicone ou le latex est enduit autour. Une fois sec, je démoule. C’est un textile en volume, si vous voulez. C’est comme un textile qui aurait été imprimé en 3D. Il n’y a pas de couture, pas de patronage. Donc, c’est assez différent de la manière classique de produire un vêtement.
Je crois que je suis assez fascinée par les moules et les moulages. Au final, Regen, c’est ça. J’aime bien le moule, parce que ça vous permet de ne pas gaspiller de la matière contrairement aux sculptures sur bois par exemple. Je trouve que c’est important aussi de penser des techniques qui n’engendrent aucun déchet.