Rising Talent Awards / France — Paris | 17-21 janvier 2020
Après l’Italie, le Liban, la Chine et les Etats Unis, les Rising Talent Awards distinguent 5 designers et un duo français, nommés par un Jury prestigieux, avec le parrainage du ministère de la Culture français.
Mathieu Peyroulet GhiliniDesigner
Designer
Mathieu Peyroulet Ghilini (né en 1983) est diplômé de l’école Ensci-Les Ateliers en 2012. Puisant son inspiration dans l’histoire du design et de l’architecture pour son projet de fin d’étude, il le présente à l’occasion de la Design Parade 8 et remporte le Grand Prix du Jury. A la suite de ce premier projet, Peyroulet Ghilini est en résidence à Sèvres, Cité de la Céramique et au Centre International de Recherche en Art Verrier, CIRVA, à Marseille. Après un an de recherche et soutenu par la Villa Noailles, Mathieu Peyroulet Ghilini présente à nouveau son travail au côté de celui de Laureline Galliot lors de la Design Parade 9 durant l’été 2014. Ce projet inédit voyage et sera présenté notamment à Passagen Festival IMM Köln, au festival D’DAYS, aux Galeries Lafayette et à l’Espace d’Art Le Moulin à La Valette du Var. Enfin en 2017, Peyroulet Ghilini est Lauréat de la Villa Kujoyama à Kyoto avec Laureline Galliot.
Mathieu Peyroulet Ghilini
Nommé par l’architecte Pierre Charpin.
Mathieu Peyroulet Ghilini se fait connaître pour la première fois en remportant le Grand Prix Design Parade de la Villa Noailles en 2013 pour son projet Sophistication. Dans le cadre de ce prix, le désigner a été en résidence à la Cité de la céramique de la Manufacture de Sèvres et au Centre international de recherche en art verrier (CIRVA) à Marseille. Centré sur la cohabitation des formes géométriques simples, son travail a été exposé au Centre Pompidou à Paris et à l’Institut français de Cologne.
Je pense qu’elle est très liée au mémoire que j’avais écrit à la fin de mes études. Ce qui m’intéresse le plus à l’origine, c’est de savoir pourquoi les choses qui ont une même fonction peuvent avoir des formes différentes. Si on a un pied de table, pourquoi est-ce qu’il y en a un qui va être raide et un avec des formes hyper fluides ? Pourquoi est-ce qu’un designer choisit telle esthétique ou telle autre ? C’était le point de départ de mon projet Sophistication. J’ai pris un bout de bois de 3 cm d’épaisseur et j’ai essayé de faire des jonctions de différentes manières. Ça a donné lieu à quatre tréteaux, tous d’esthétique différente, tout en étant mes quatre tréteaux.
Le directeur de la création chez Sèvres voulait que je montre les qualités esthétiques de la porcelaine mais aussi ses qualités structurantes. Je devais travailler sur de la porcelaine et sur un autre matériau. J’ai commencé à dessiner sur de la corde. Et je suis tombé sur cette photo de Marie-Laure de Noailles : elle avait dans son hôtel particulier, des grilles de corde pour accrocher ses tableaux. Et la corde est un matériau qui a une élégance tout en ne coûtant pas cher. Il y a beaucoup de poids qui s’exerce sur ces petites pièces en porcelaine. Ces trucs, s’ils tombent, ils se cassent en mille morceaux, mais si on exerce une force de 50 kilos de chaque côté, ils restent debout.
Ils occupent une place centrale et primordiale. C’est très compliqué de dessiner des objets. Ce sont des logiques d’entreprises, des logiques industrielles où une personne va dire comment l’objet doit être. Au final, il y a l’objet qui, bien souvent, a été largement altéré par tous les intervenants. Il faut tout le temps être vigilant pour que l’essence même du projet corresponde à l’idée qu’on avait au départ. Et pour les dessins, c’est tout l’inverse. C’est une liberté totale. Le dessin, c’est la forme la plus absolue de l’idée de l’objet tel que j’aimerais qu’il existe. Ce sont des sortes de référentiels pour moi.